Le Château de Larra
La tradition familiale s'est toujours attachée à maintenir un verger et un potager de part et d'autre de cette composition.
Ils en étaient séparés par une allée latérale bordée de buis, dont il subsiste quelques traces aujourd'hui côté nord contre
la " serre " et une allée intacte côté sud, le long du verger. L'ancien puits en pierre visible sur le plan existe toujours,
masqué par un bâtiment à deux absides utilisé comme séchoir. Le puits desservait le verger.
Le parc, de 50 ha environ, répond toujours au plan d'origine, confirmé par le document début du 19ème siècle. Il est séparé
du jardin par un muret percé de trois portails à piliers. Les piliers du portail central sont ornés de lions. Ceux des portails
latéraux sont construits en biseau pour s'aligner sur la perspective des allées biaises.
La première partie du parc répond à un plan en étoile à partir d'un rond point central
d'où rayonnent huit allées, l'ensemble s'inscrivant dans un carré.
L'allée principale issue du jardin se prolonge vers le nord jusqu'à un rond point terminal en bordure
du ruisseau : le Rieutort. C'est la seule allée bordée de buis. Les bosquets sont plantés de chênes (7 variétés). Des charmilles
encore en place à la fin du 19ème siècle ont disparu.
Le château de Larra est une maison de plaisance conçue pour être habitée l'été. Le plan est réalisé par Guillaume CAMMAS,
architecte de la façade du capitole, sur l'exemple des villas italiennes à plan massé et symétrique. Le gros œuvre est établi
de 1743 à 1746 sur l'emplacement d'une maison de style Louis XIII, détruite pour construire le château de Larra. La demeure
est réalisée pour le compte de Jean-François TOURNIER de VAILLAC (1690-1748),
président d'une chambre du parlement de Toulouse en 1721.