2005 Février – Compte rendu

Compte-rendu de la réunion du 4 février 2005 au château de Larra.

Un Blason pour LARRA ?

Lors de sa rencontre mensuelle, le groupe évoqua le souhait de la municipalité de nous confier l’étude de la création d’un blason à l’occasion des festivités du cinquantenaire de notre commune. Un tour de table permit de rappeler qu’en matière d’héraldique, il existe des règles très précises et qu’il serait souhaitable de les respecter. Il apparaît, avant tout, qu’un blason Larrassien devrait forcément être divisé en quartiers si l’on veut prendre en compte les origines de Larra : l’acte de paréage de la bastide de Grenade fait référence, en effet, au Roi et à l’abbaye de Grandselve. Ceci dit, l’origine de Larra étant bien antérieure à la création de Grenade qui ne verra le jour qu’en 1290, la tâche est compliquée. Des vestiges de station préhistorique à « Bordeneuve » ainsi que ceux d’un habitat gallo-romain à « Pièce Grande » participent évidemment à notre histoire… D’autre part, faudrait-il également prendre en compte les familles possédant des blasons propres et ayant vécu ou possédé des biens sur le territoire communal ? (Familles Tournier de Vaillac, de Carrière, d’Agéa, etc.…). Ou bien faut-il prendre en compte les spécificités de Larra ? Le débat est lancé. A titre d’exemple, Jean-Louis FRAPECH nous présenta les deux blasons appartenant à Grenade et nous expliqua leurs origines et les règles précises qui s’appliquent à leur graphisme.

Pluie de météorites !

Le 18 avril 1812 à 20h15, une grande lueur devait éclairer toute la région du Burgaud (y compris Larra) alors qu’on assistait à une véritable pluie d’étoiles filantes et de bouts de roche ! En effet une météorite venait de se désintégrer au contact de l’atmosphère à la perpendiculaire de cette commune et l’on retrouva de nombreux fragments au sol….  Bien entendu, comme en témoignent certains écrits, la population de l’époque interpréta le phénomène comme une manifestation céleste de la toute puissance de Dieu….

Gastronomie…

En parlant du passé de notre terroir, il était inévitable d’évoquer les habitudes alimentaires de nos anciens et tout naturellement, on se souviendra de l’importance de certains légumes comme le chou par exemple… La fameuse Garbure, sorte de soupe épaisse faite de pain de seigle, de chou, de lard, de confit d’oie, etc. Haricots, navets, pommes de terre… un tour de table des plus sérieux et qui révéla qu’en matière culinaire, nos historiens sont de fins gourmets !

Nomination :

Notre ami Jean-Louis FRAPECH remplace désormais Mme Maryse RIVAYRAND à la présidence du groupe d’Histoire locale de Grenade (H.I.E.R)

CONFERENCE :

« 1731-1732 : Extraits du registre de recettes et dépenses au château de Larra tenu par Mr CRABETTE pour le compte de la famille TOURNIER »
par Jacques SIRVEN
Notre conférencier nous donna l’occasion de faire un voyage dans le passé de Larra, plus précisément dans les années 1731-1732, c’est-à-dire il y a 274 années… L’analyse d’un vieux registre détenu aux archives départementales et concernant notre château se révéla passionnante.
Il faut savoir qu’à cette époque, lorsqu’on parle du château, il s’agit de l’ancien édifice qui fut démoli en 1743 pour être remplacé par la bâtisse actuelle.
Cette précision étant faite, Jacques SIRVEN procéda aux commentaires et il faut reconnaître que c’est avec une certaine émotion que l’on se replonge dans ces tranches de vies d’un autre temps… Comme au cinéma, on imagine les lieux, les personnages, leur labeur, leurs projets, leurs espoirs…
On paye pour cinq lessives, on achète des paniers pour les pigeons, 700 pieds de houx pour la cour du château, un millier de charmilles, des cordes en chanvre, des haricots pour semer, des oisons à engraisser, volailles, chapons, cochons…
On paye pour faire des fossés, planter des arbres, tondre les brebis, ferrer les roues des charettes, bâtir des pilliers en brique, réparer le pigeonnier…
On paye ses impots (la taille) au collecteur de Grenade…
L’intérêt de ces états réside sur le fait qu’ils nous renseignent sur les noms des personnes employées ou rémunérées… on donne souvent leur lieux de résidence, des détails sur les raisons des achats… ainsi, au fil des lignes c’est tout un pan de l’histoire du village qui s’anime et revit dans nos esprits…
C’est aussi l’occasion d’étudier les mesures d’antan : la canne, l’empan, la perche, la toise, la brassée.
Le boisseau, la pugnère, le setier……
Enfin, les monnaies de l’époque telles que la Livre, les Sous et les Deniers…
L’assemblée remercie Jacques SIRVEN pour la qualité de ses recherches et de son exposé.

Notre Dame d’ALET

Lieu de pèlerinage traditionnel pour les Larrassiens, nous connaissons tous les grandes lignes de la légende qui précise les circonstances qui ont dictées la construction de la chapelle sur le territoire de Montaigut sur Save. On se souvient de ce laboureur qui, avec le soc de sa charrue a mis à jour en plein champ une statue de la vierge Marie !.. Un signe divin… ? C’est cette histoire qui vous sera relatée et commentée lors de notre prochaine rencontre.