2007 Octobre Compte rendu

L’automne s’installe et la nature se pare de reflets rougeâtres ou dorés au gré des essences d’arbres… Le ballet des tracteurs chargés de bois de chauffage s’estompe et déjà quelques cheminées laissent échapper quelques volutes de fumée… les nuits commencent à être fraîches.
Le groupe Histoire a repris ses activités en octobre, et la salle que nous alloue gracieusement Mme De Carrière au château de Larra était bien remplie, par une assistance passionnée et particulièrement joyeuse, à l’occasion de la première réunion de la saison!
Nos conférenciers avaient fort bien travaillé leurs sujets, qui, agrémentés de nombreuses images projetées sur grand écran, ont permis à chacun d’enrichir agréablement ses connaissances!
La section Reliure a enfin pu commencer sa saison, malgré les difficultés pour obtenir un local, et, en quelques séances très conviviales et studieuses, plusieurs précieux ouvrages anciens usagés par le temps vont prochainement retrouver une nouvelle vie et pourront occuper une place privilégiée dans nos bibliothèques personnelles!
Le concert d’automne organisé par ALAC a également été un moment culturel intense, partagé par un public ravi, grâce au talent toujours plus affirmé de nos artistes locaux que nous félicitons…

Michel HASTENTEUFEL

R.E.G.’Art

Cette peinture murale se trouve sur un des murs de la maison des associations de Cavaillé. Elle a été exécutée par Lionel DUNOD et ses élèves de l’association R.E.G.’Art. Certains aiment ou d’autres n’aiment pas mais il faut reconnaître le réel talent de Lionel.
C’est d’ailleurs lui qui a remarquablement décoré l’entrée de la boulangerie de Larra et exécuté la fresque qui se trouve à l’entrée de la place de l’église…

Soirée « Chansons » (Francis LASCOUX)

Le vendredi 26 octobre, l’association ALAC organisait une soirée chansons dans le cadre exceptionnel du château de Larra. Un spectacle de qualité qui a vu des artistes exprimer tout leur talent avec des chansons « inoubliables » qui sont des classiques de la chanson française comme « aimer à perdre la raison » interprétée en première par Patou Ambrosino ou « la maladie d’amour » chantée par Claude Ambrosino.
On a également apprécié le talent de Sandra et des jumeaux Bruno et Olivier Ambrosino avec quelques rythmes au Djembé et un show à l’italienne qui a donné au spectacle une touche humoristique apprécié par un public connaisseur à l’image des « Compagnons de la Save » présents dans l’assistance.

Enfin, Murielle Sapaly a démontré sa maîtrise et son assurance sur scène avec quelques « chansons perdues » comme « la dame brune » de Barbara ou « les P’tits papiers » de Régine.
Il y en a eu bien d’autres durant cette soirée, des chansons qui restent gravées dans nos cœurs et nos mémoires.
Bravo à Michel Hastenteufel et ALAC pour cette première ainsi qu’à Mme Brigitte De Carrière pour cette représentation dans le cadre magnifique du château de LARRA.

Pour le plaisir, les Ambrosino et les compagnons de la Save!

Le NOTUS (Michel HASTENTEUFEL)

Vous connaissez certainement le vent d’Autan et le vent d’ouest car ce sont eux qui soufflent dans notre région en alternance… Le vent d’Autan originaire de l’est dessèche souvent la végétation et certaines personnes prétendent qu’il énerve souvent les gens… Le vent d’ouest, plus redoutable car soufflant en rafales, est souvent le prélude à la pluie et parfois à de véritables tempêtes!
Moins connu, et pourtant un des quatre vents principaux, devant son nom aux Grecs dès l’antiquité, et jadis cité à Larra : le Notus. Il s’agit du vent du Sud, l’un des quatre vents directionnels. Réputé humide et violent, il est généralement associé à la fin de l’été et apporte aussi la pluie et des tempêtes…
Il en est fait mention dans la monographie de Larra rédigée en 1885 par l’instituteur ABADIE.
Celui ci cite également la Brise et la Bise.
Rappelons nous que la Bise est un vent en provenance du nord qui accompagne les descentes d’air froid alors que le vent sous forme de brise, parfois bien agréable en été, peut devenir terriblement dévastateur avec les ouragans et les tornades!

Le CAPITOLE de Toulouse

(Claude FRANCOIS)

La nombreuse assistance présente à cette conférence a été ravie par la clarté et la présentation de cet exposé qui alliait érudition et parfois même quelques touches d’humour pour agrémenter cette visite virtuelle de l’extérieur de la bâtisse et des bâtiments qui entourent cette pittoresque place Toulousaine ! En voici quelques extraits :
« L’histoire de cet édifice commence en 1190 lorsque les consuls de Toulouse recherchent un bâtiment pour héberger la maison commune. Ils ont ambition de construire une cité administrative entourée par des remparts au XIIIè siècle. Mais ce n’est qu’au XVIè siècle que le palais que nous connaissons aujourd’hui est construit par les capitouls. Le nom de cette maison commune fait référence à l’antique Capitole, temple légendaire dédié à Jupiter, et pourvu d’un grand escalier. Il rappelle surtout les magistrats qui l’ont fait édifier, puisqu’en latin, Chapitre se dit Capitulum.
L’emplacement n’est pas choisi au hasard. Il est situé loin du château comtal à la limite de la cité et du bourg de Saint-Sernin contre une tour désaffecté de l’ancien rempart gallo-romain. Les Capitouls font l’acquisition de nombreux bâtiments et terrains autour de la maison commune afin de regrouper les services administratifs, les archives, la prison, les salles de réunion et de réception. AU XVIè siècle, la maison commune forme un ensemble fortifié percé de portes correspondant à la superficie de l’actuelle Capitole et du square.
Au XVIè siècle, les Capitouls veulent construire un palais municipal unique en France. Sa construction va durer près de deux cents ans. La façade du Capitolium a été bâtie en 1750 pendant dix ans sur les plans de Guillaume Cammas. La façade était à l’origine couverte d’un badigeon blanc. Il fut retiré en 1883 par grattage. En 1974 puis en 1987 et 1994, les façades sont rénovées par sablage ainsi que les blasons.
Les huit colonnes de la façade en marbre de Caunes-Minervois symbolisent les huit premiers capitouls. En ce temps, Toulouse était divisé en 8 quartiers: les « Capitoulats », chacun géré par un capitoul. Cette façade avait pour but de cacher l’ensemble hétéroclite de bâtiments que les magistrats n’arrivaient pas à harmoniser. Elle donne sur la Place du Capitole et protège la cour Henri IV. Ainsi que le rappelle une plaque commémorative, c’est dans cette cour que le duc de Montmorency, ennemi de Richelieu, fut décapité en 1632. »

Les lavoirs d’antan (Claudine GUADAGNO)

Après l’avoir présenté au groupe d’Histoire de Grenade sur Garonne, c’était au tour des historiens Larrassiens de découvrir le superbe montage Audiovisuel réalisé par Claudine GUADAGNO.
Celle-ci a réussi à rédiger un historique de la façon dont les personnes procédaient au lavage des textiles au cours des temps.
De nombreuses images accompagnaient les explications : de tout l’outillage nécessaire, les ingrédients, les savoir faire, les procédés manuels et mécaniques… rien ne manquait.
Les photos anciennes de grandes lessives au bord des rivières, des scènes prises jadis dans les lavoirs ont été montées avec des vues actuelles des anciens lavoirs de nos villages lorsqu’ils existent encore.
Après cette projection remarquable qui avait été très applaudie, de nombreuses questions furent posées à notre conférencière pour préciser quelques détails puis certains anciens la félicitèrent pour la justesse de son exposé!

Le repas de fin de saison 2006/2007

Plus de cinquante convives et historiens ont participé le 08 juin dernier au repas de fin de saison qui avait lieu dans la cour d’honneur du château de LARRA. Une soirée très agréable pour clore une saison bien remplie !

RELIURE

Après une année de préparation, l’atelier de reliure a enfin pu démarrer son activité! Un premier groupe de sept personnes bénéficie des cours de travaux pratiques de Cathy IBRAC l’animatrice et responsable de cette section d’ALAC.
Déjà chacun a entrepris la restauration de plusieurs ouvrages anciens qui, en passant par toutes les étapes de fabrication , retrouveront un très bel aspect.
Des techniques, des savoir-faire et des traditions ancestrales… bref, une activité qui exige beaucoup d’expérience et de maîtrise avec aussi un grand sens artistique car n’oublions pas qu’un livre paré de cuir et de ses dorures peut être assimilé à une véritable œuvre d’art !

Le trésor de LARRA (Michel HASTENTEUFEL)

Les légendes relatant des histoires de trésors disparus ou bien retrouvés font rêver ceux qui les racontent ainsi que ceux qui les écoutent attentivement!
Vers 1995, lorsque je rédigeais mon ouvrage : « LARRA, un terroir en vallée de Save », j’avais entrepris d’interroger les anciens du village et je me souviens de ces longues conversations au coin du feu.
A plusieurs reprises, on me révéla l’existence de souterrains mystérieux à l’existence certaine mais toujours introuvables… Il en fut de même pour plusieurs histoires de trésors tel celui qui avait été enterré à Emmenot par un lointain ancêtre et dont on avait oublié l’emplacement précis!
En l’occurence, il s’agissait d’une grosse quantité de Louis d’or enveloppés dans une peau de vache!
Une autre histoire que je voudrais vous relater aujourd’hui affirmait qu’un véritable trésor constitué d’une grande quantité de pièces d’argent fut fortuitement mise au jour à LARRA ! Il s’agissait de monnaies « à la croix » cachées par nos lointains ancêtres les Volques Tectosages. Il avait été probablement découvert vers 1800 et bien entendu celui ci a été en grande partie fort justement revendu.
Je notais ceci dans mes carnets sans en parler car il n’était pas possible d’avoir des certitudes malgré le fabuleux intérêt d’ordre archéologique que cela aurait représenté pour le passé historique de notre village…
Au cours du mois d’octobre dernier, à ma grande surprise, je fus contacté par un historien qui travaille sur les environs de Carcassonne et qui venait de découvrir en étudiant la vie d’un certain personnage épique de sa région, qu’il avait jadis fait l’acquisition d’un trésor de monnaies à la croix et que curieusement, dans ses récits, car il était écrivain, il fait souvent allusion à un mystérieux « LARRA » !
D’où l’interrogation de cet historien et peut-être enfin un lien concernant ces deux trésors qui n’en feraient peut être qu’un !

( à suivre…)