2007 Novembre Compte rendu

La fin de l’année 2007 approche si rapidement et chacun se prépare, selon ses moyens, pour essayer de fêter Noël et la nouvelle année, qui sera, sans doute, importante en événements!
L’essentiel étant de progresser tous ensemble vers de meilleures conditions dans tous les domaines de la vie.
Les animateurs de chaque associations ou activités ont donné le meilleur d’eux même pour faire partager les passions et les efforts de chacun sont récompensés par votre fidélité et votre participation!
Cette année la communauté de LARRA a perdu plusieurs êtres chers et connus et, il faut que les familles sachent que nous n’oublions personne même si nous vivons dans un monde qui, malgré les extraordinaires moyens de communication dont nous disposons, devient toujours plus anonyme et individuel !
La vie associative est certainement un puissant levier de cohésion sociale et il faudra tout mettre en oeuvre pour faire perdurer ces lieux de convivialité et d’entraide qui nous sont si utiles et précieux!
Toute l’équipe d’ALAC vous souhaite de bonnes fêtes et une bonne année 2008!

Michel HASTENTEUFEL

Hommage à Jean BUSQUE

Lundi 25 novembre à 14 h 30 une foule très nombreuse est venue à l’église de LARRA pour accompagner toute sa famille aux obsèques de Jean. L’église du village n’aura pas suffi pour accueillir toutes les personnes présentes tant les amis de Larra et des villages des alentours avaient tenu à être présents en signe d’hommage pour cet homme qui était très estimé de tous ceux qui l’ont connu. Agriculteur, on se souvient avec émotion de son talent et de son savoir faire car il avait jadis été notre champion lors des traditionnels concours de labours ! Il fut également conseiller municipal en 1971 et il restera à jamais dans la mémoire des Larrassiens montrant à tous l’exemple d’un homme responsable et travailleur. Il repose désormais au cimetière du village et nous adressons nos sincères condoléances à son épouse et toute la famille.

ARCHIVES

(Jacques SIRVEN)

Lecture d’extraits de lettres envoyées par le précepteur et les enfants TOURNIER à leur parents au cours de l’année 1700…

« Le grand intérêt de cette correspondance, au delà de leur contenu très intéressant, est de nous faire connaître les mœoeurs et les relations de courtoisie, de bienséance et de soumission des enfants envers leurs parents…
….Vous ne recevrés pas de moi, Madame ma très honorée Mère, des assurences de respect aussi tendues que je voudrais et que mon devoir m’engage à vous donner. Une cloche importune qui m’appelle deux fois par jour en Rhétorique va sonner tout à l’heure. Je me hâte donc de vous marquer le désir que j’aurais de me rendre digne de votre amitié, je redoublerai tous les jours, s’il est possible mes soins pour vous plaire. Je sens sur ce point mon devoir mais je ne sens pas moins mon inclination. Permettés moi d’offrir ici mes tendres respects à monsieur de Longueval et à ma Tante, et mes amitiés à mes soeœurs. Je n’obmets point celui qui doit aller devant tout autre mais je ne le nomme point par respect ; vous connoitrés bien à ma main que je suis écolier, mais vous connoitrés encore mieux à toute ma conduite que je suis, Madame, votre très humble et très soumis fils.
Cette petite lettre adressée à sa mère depuis le Collège Louis le Grand à Paris par le jeune étudiant Jean François TOURNIER le futur Président à Mortier au parlement de Toulouse et bâtisseur du château actuel de Larra est très explicite des valeurs sociales qui imprègnent déjà le jeune homme âgé de 16 ans… »
A Suivre..

Le trésor de CAUBIAC (THIL)

(Michel HASTENTEUFEL)

Découvert fortuitement à Thil en 1785, ce véritable trésor nous concerne particulièrement car il a des liens évidents avec notre ancien village celte de Larra…
Il s’agissait d’un ensemble de sept plats en argent massif remarquablement ornés datant de la fin du second siècle après J.-C. Ces sept objets en argent massif sont à présent exposés au British Muséum à Londres.
Selon le catalogue du British Muséum, ce trésor a été découvert en mai 1785 sous une grosse pierre qui faisait obstacle à la charrue d’un paysan sur la propriété de Monsieur Guillaume Cornac près du village de Caubiac « à six lieues de Toulouse ». Le trésor fut acheté par l’Abbé Tersant qui le vendit à Paris en 1790 à un anglais, Mr Richard Payne Knight, un grand collectionneur d’antiquités grecques et romaines. A sa mort Mr Knight légua toute sa collection au British Muséum où elle se trouve encore.
Ces récipients ont sans doute servi à la célébration du culte de Bacchus, dieu du vin. Sur leurs flancs et rebords on voit Silène, qui était le précepteur de Bacchus, ainsi que des boucs dont le sacrifice était particulièrement agréable au dieu. On voit également des bacchantes et les attributs de la divinité – thyrses, coupes, canthares, amphores, ceps tordus. On y reconnaît même Vénus et Priape, dont le culte se confondait souvent avec celui de Bacchus.
Peu de temps après la découverte de ces objets on a fouillé autour du site, mais rien n’a été trouvé sauf les restes d’un petit temple en brique, sans doute un temple de Bacchus.
Le lot d’argenterie gallo-romaine connu sous le nom de « Trésor de Caubiac », fut publié dès sa découverte par l’érudit toulousain De MONTÉGUT. En marge, celui ci précisait: « lisez au lieu de Thil et non de Caubiac. L’erreur vient de ce que le propriétaire du champ habitait Caubiac ; mais le champ est sis dans la commune de Thil près de Caubiac. C’était d’après la tradition, l’emplacement d’un vieux château qui portait le nom de Mouillat… »
(Notes extraites de l’ouvrage de Michel Feugère avec la collaboration de Max Martin, intitulé : Le trésor d’argenterie gallo-romain deThil (Haute Garonne), dit trésor de Caubiac)

Notre Patrimoine

(Michel COMBY)

Dans cette rubrique, nous allons donner la parole à Michel COMBY, historien Thilois, membre de la commission patrimoine de Save et Garonne…
Celui-ci nous livre les informations qu’il possède concernant deux bâtisses remarquables de LARRA que nous connaissons bien …

Le Château de Landery

« La bâtisse Larrassienne que l’on nomme « le château de Landery » date de la 2ème moitié du XVIIIème siècle et appartenait à l’origine à la famille DUCOS DE LA HITTE.
Jean Benoît DUCOS DE LA HITTE, major du régiment de dragons du duc d’Angoulême mourut en émigration. Il avait épousé en 1781 Marie Alexandrine DE GINESTE, dont il eût entre autres:
Jacquette Hombeline qui épousa Henri DUPIN DE St ANDRÉ sous le 1er Empire, d’ou transmission aux DUPIN DE St ANDRÉ, vieille famille de Grenade.
Plus tard la fille de Jacquette Hombeline épousera Mr FLOTTES DE POUZOLS… »

Le Fort d’AGIA

«… La pierre tombale de Jean de AGIA mort le 2 Novembre 1631 était autrefois visible dans la chapelle attenante aujourd’hui disparue.
Le 6 Mai 1679 fut baptisée «Claire de AGIA » fille d’Anthoine de AGIA seigneur du Fort, Escolier, et de Claire DUBOIS.
Parrain Pierre SERIGNAC, marraine Anne de AGIA.»
Le bâtiment était entouré de fossés et on y accédait par un pont levis.
Il était flanqué d’une tour armée de sept canonnières.
Subsistent de nos jours, la tourelle d’angle en encorbellement et la magnifique cheminée en briques du 1er étage (la cheminée du rez de chaussée est masquée par des aménagements modernes)
La porte d’entrée est surmontée d’une pierre sculptée aux armes des BUISSON d’AUSSONE, ce qui laisse a supposer que le fort a appartenu a cette famille au XVIIème siècle.
Jean D’ABOLIN, avocat au parlement de Toulouse achète le fort en 1718 et devient D’ABOLIN de CLARACQ par adjonction du nom de sa métairie située sur la commune de Thil. Il fait partie des notables de Thil et de Bretx au XVIIIème siècle ou il dispute des droits honorifiques dans l’église de Bretx au véritable seigneur ,le président LE MAZUYER, marquis de Montaigut, ce qui donna lieu a un procès qui durera jusqu’en 1740.
En 1559 le fort appartient a Louis Gabriel REQUIE habitant de Grenade, qui le donne a ferme à Pierre COMBY a charge d’entretenir les bâtiments à l’exclusion des réparations a la toiture. Il est fait mention d’un grenier, en face de la Maison d’habitation.
La description du fort (ci dessous) qu’on trouve dans l’ouvrage de Jean BASTIER, parait entachée d’une forte exagération, peut être pour des raisons fiscales ?
« Noble Paul René Abolin, devenu d’Abolin, avocat au parlement, docteur agréée en la faculté de droit de Toulouse, acquiert en 1718 l’étage d’une vieille maison appartenant au domaine royal avec une métairie qui lui rapporte annuellement 200 hectolitres de grain, une vingtaine de poules, 200 œufs et deux porcs. Dix ans plus tard, il a assez d’argent pour acheter le bas de la maison qu’il commence à qualifier de «château». Il s’agit d’une bâtisse en briques dont la façade mesure sept mètres ; la muraille est tout usée, mangée par le temps. Au rez-de-chaussée se trouvent deux salles, l’une de sept mètres de long sur cinq de large, l’autre de deux mètres de côté, encombrées d’ordures et de gravats, servant habituellement de décharge. On accède à l’étage par un escalier de quatorze marches qui menace de s’écrouler. Un autre escalier de quatorze marches conduit en haut de la tour où se trouvent une girouette et sept vieilles canonnières. La maison est entourée de fossés à demi effondrés et possédait jadis un pont-levis, sa porte d’entrée est munie d’une meurtrière. D’Abolin, devenu d’Abolin de Claracq, par adjonction du nom de sa métairie, exhibe les « signes nobles » de sa maison pour prétendre aux droits honorifiques réservés au seigneur dans l’église de Bretx. Un conflit s’élève avec le véritable seigneur, le président Le Mazuyer, et qui durera jusqu’en 1740. Cette maison de Bretx évoque « la ruine qui trempe dans un marécage et qu’on appelle château pour être cru sur parole » que cite La Bruyère. »