2006 Juin Compte rendu

Impressionnant et pourtant véridique, photo à l’appui, notre ami Larrassien Georges Bompa ou « papa Jo » comme le sur nomment familièrement ses amis, a connu, au sein de l’armée française des expériences hors du commun.
Couvert de médailles, il a connu pendant la guerre d’Algérie et ses trois ans de services des événements marquants tels que deux essais nucléaires au sol et atmosphériques auxquels il a participé activement et qui l’ont encore aujourd’hui si profondément marqué qu’il en parle avec crainte et émotion!
Mais une de ses fiertés incontestable est d’avoir été choisi pour livrer un gigantesque camion Berliet T 100 destiné à l’armée française avec un périple de 250 km à travers les piste du Sahara par des températures de 60° à l’ombre!
Sur la photo, assis à droite sur l’aile du Berliet T 100 de 700 chevaux, papa Jo pose pour la postérité avec son camarade!
Bonnes vacances à toutes et tous!

Papa Jo raconte :
« c’était à partir de 1959… J’ai effectué mes 36 mois de service au 620 ème Groupe des Armes Spéciales… Nous étions en plein désert et c’était l’époque ou la France procédait aux essais nucléaires à Regan (Sahara).
J’ai personnellement participé à deux tirs! Le premier était au sol et je me souviens de l’incroyable déflagration et du cratère qui suivit. Ma tâche consistait lorsque j’avais revêtu ma combinaison étanche d’aller durant une heure maximum mettre des drapeaux autour du cratère dont la couleur était fonction de l’intensité des radiations!
Un avion faisait ensuite des photographies pour définir les surfaces contaminées en fonction de la puissance de la bombe… Tandis que nous passions à la douche puis une séance d’attente de deux heures le temps que notre taux de radiations diminue… J’ai été contaminé à 17 milli-röntgens! (la dose annuelle maximum étant de 30).
Bien plus impressionnant fut le tir dans l’atmosphère: nous tournions le dos à l’explosion et je me souviens que l’éclair lumineux fut tel que malgré mon bras devant le visage j’ai vu mon camarade devant moi comme un squelette à la manière d’une radiographie! Puis vint le souffle et l’onde de choc! Sur le terrain nous avions répartis des véhicules de toutes sortes pour évaluer l’impact de l’explosion et lorsque je me retournais, je ne vis que des débris de ferraille! Plus de vitres, de pneus, de bâches … Il ne subsistait que des carcasses méconnaissables! Bien plus effrayant fut le champignon et le nuage radio actif que nous avions pour mission de suivre jusqu’aux frontières dans nos Halftracks afin de mesurer l’étendue de la contamination!
A la frontière nous avons été sous le feu des armées étrangères et nous avons dû nous mettre en position de combat… De retour à la base, tout le ravitaillement du camp était contaminé par les radiations et il a fallu tout détruire et se ravitailler en France! En reconnaissance des services que j’ai rendu à la nation Française, j’ai obtenu une médaille et un diplôme ainsi que la médaille du combattant…
Plus plaisant, fut pour moi, cette mission, qui consistait à livrer le fameux camion Berliet T 100 de 700 chevaux du Centre d’Essais d’Engins Spéciaux de Colomb Béchar à Adrar à travers le Sahara. Un périple de 250 Km dont je garde un souvenir ému car ce véhicule, qui était le fleuron de la France, était impressionnant et fabuleux: pesant 101 tonnes, il pouvait en transporter plus de 50 à travers les dunes grâce à ses pneumatiques Michelin de 2,20 m de diamètre et 1 m de large! La largeur du camion était de 5,00 m pour une hauteur de 4,50 m et une longueur de 15,00 m! Le moteur diesel de 700 chevaux à 1800 tours pouvait fonctionner avec tout type de carburant et nécessitait un puissant moteur à essence pour pouvoir démarrer… Vraiment je suis fier d’avoir conduit un des quatre exemplaires construits par BERLIET et « mon » T 100, toujours existant, rapatrié en France et aujourd’hui restauré, est exposé à Lyon au siège de la firme actuellement acquise par RENAULT! »

Repas de fin de saison du groupe Histoire de Larra.

(Bénédicte LUDOSAN)

Le Groupe Histoire de Larra s’est réuni pour le repas de fin d’année sous la ramure des arbres du parc du château.
Michel Hastenteufel, qui anime les réunions avec passion s’est réjoui du succès de l’association. « Au début, nous n’étions que très peu, parfois même, j’étais tout seul, rappelle-t-il, aujourd’hui, nous comptons plus de trente membres, c’est très motivant ». A l’issue du repas, le groupe a pu voir ou revoir l’excellent film réalisé par Michel sur LARRA, une compilation des films tournés au fil des ans par les habitants de la commune. Mariages, fêtes diverses, inaugurations, au fil des images, floues ou nettes selon le talent des vidéastes amateurs, les visages resurgissent pour raconter l’histoire du siècle passé.

Le vin de Preignes.

(Jacques Sirven)
Le vin que nous présente notre ami Jacques provient du domaine de Preignes près de Montpellier…


« Le Domaine est cité dès l’an 804 sous l’appellation de villa Prixanum. Il a été exploité depuis l’époque romaine. Paroisse et demeure seigneuriales, il appartient à l’évêque d’Agde, puis à Guillaume de Pézenas qui, au début du XIIIe siècle, avec l’autorisation de Raymond Roger vicomte de Béziers, fit reconstruire le château tel qu’il existe encore aujourd’hui. Après avoir appartenu à différents seigneurs puis à différentes familles de conseillers au parlement de Toulouse, dont Eugène Tournier de Vaillac également propriétaire du Château de Larra, Preignes-le-Vieux est, depuis 1905, la propriété des Vic, maîtres vignerons qui en ont fait un haut lieu du vin. Ce vin que nous dégustons ce soir a donc eu un lien historique particulier avec Larra et il convient d’en conserver le souvenir… »

Les Filles de la Charité « La médaille miraculeuse ».

(Michel HASTENTEUFEL)

Métairie de l’Avocat 1930 : les filles de la Charité

Nous savons que cette Métairie appartenait aux Filles de la Charité qui œuvraient à l’Hospice Saint Jacques de Grenade. Ce sont probablement elles qui érigèrent à l’entrée de la propriété une statue de la vierge qui fut probablement issue de l’Abbaye de Grandselve qui rappelons le fut entièrement détruite après la Révolution de 1789.
En étudiant l’histoire de cette communauté de Filles dont on se souvient de la « cornette » typique qu’elles portaient sur la tête, nous comprenons la raison qui les avaient naturellement poussées à installer cette vierge à l’entrée de la métairie pour leur protection, mais aussi pourquoi, elles avaient choisi cette représentation précise de la Vierge Marie!
La Vierge au doux regard debout sur un globe terrestre foulant un serpent de son pied…


Sur cette image vous découvrez la Vierge des Filles de la Charité qui est exposée à la Maison de l’Histoire de Larra. Vous pourrez la comparer avec celle qui était jadis à la métairie de l’Avocat
Il est temps maintenant de vous donner des explications sur cette Vierge, les Filles de la Charité et la fameuse Médaille Miraculeuse:
Pour cela, il faudra nous retrouver le 2 mai 1806 à Fain les Moutiers en Côte d’Or, le jour où naquit la petite Zoé Labouré…
Née dans une famille nombreuse elle comptait 7 frères et 2 sœurs. Elle perdit sa mère vers sa huitième année et vers douze ans après sa communion, elle ressentit le besoin d’imiter sa sœur aînée qui était allée rejoindre la compagnie des Filles de la Charité. Elle éprouva ce désir car toute dévouée à ses proches elle eut une première vision: un vieillard lui demanda de se consacrer à soigner les pauvres et les malades. Elle reconnut plus tard ce personnage dans l’effigie de Saint Vincent de Paul qui se trouvait à l’église. Le 21 avril 1830, elle entrait au séminaire des Filles de la Charité, le jour de la translation des reliques de Saint Vincent de Paul. Une seconde vision lui apparut au dessus de la chasse du Saint: un cœur lumineux flottait dans les airs! D’abord blanc, puis couleur de feu puis enfin rouge.
Le 18 juillet 1830, elle vit pour la première fois la Vierge Marie. Dans la nuit, un enfant comme un ange la réveille et lui demande d’aller à la chapelle. Elle s’y rend et vers minuit, une Dame vêtue de soie irradiant une douce lumière apparaît et lui demande de prier en lui disant qu’elle aurait une importante mission à accomplir!
Vers la fin du mois de novembre de la même année, elle revit la Vierge alors qu’elle priait seule à la chapelle.
Mais cette fois la vision est différente: « Elle est debout, vêtue d’une robe blanc-aurore, montante et à manches plates. La tête était couverte d’un voile blanc qui descendait jusqu’aux pieds. Une espèce de serre tête garni de dentelle posé à plat sur ses cheveux. Les pieds reposaient sur un Globe. Ses mains relevées sur la poitrine. Autour d’elle de forme ovale, une inscription en lettres d’or qui disait:
« O Marie, conçue sans pêché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Une voix lui dit alors ceci:
Faites frapper une Médaille sur ce modèle, les personnes qui la porteront avec piété recevront de grandes grâces, surtout en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance.
Elle vit alors le monogramme de Marie et les deux cœurs. »
Une dernière apparition lui dévoila les étoiles qui devaient entourer la médaille à l’image des grâces que répand la Sainte Vierge.


Cette médaille fut donc frappée et on ne compte désormais plus tous les témoignages de personnes qui ont été miraculées grâce à elle!
Sœur Catherine (Zoé Labouré) est décédée le 31 décembre 1876.